vendredi 13 février 2009

Leçon de vocabulaire - module II

Le blog se réveille! Après deux mois de silence, il était plus que temps de reprendre les choses en main. Au-to-di-sci-pli-ne. Plusieurs d'entre vous m'ont fait remarquer mon relâchement... Que s'est-il passé sur ce laps de temps? Des vacances, en Belgique, puis un retour en Suisse, avec re-du boulot, des choses et d'autres, du temps qu'on n'utilise pas à alimenter son blog...

Réattaquons en force, si vous le voulez bien, avec une poursuite de notre leçon de vocabulaire. On avait causé d'unis, de kils, de Natel, de huitante. Avec le temps qui passe, j'ai repéré de nouvelles choses.

Un problème s'est assez vite posé : comment distinguer ce qui est propre à la Suisse romande de ce qui se dit... uniquement en Belgique? Je m'explique : quand je me pose des questions sur une expression particulière entendue ici, j'essaie de demander également à un français si cela lui paraît bizarre... si oui, nous sommes bien en face d'un "suississisme", si non, il s'agit d'un belgicisme!

Par exemple, l'adjectif "caillant" semble bien propre à nos latitudes... ainsi que le fait de "mordre sur sa chique" (je vous fais grâce des différences de signification du mot chique selon la localisation en Belgique, tout le monde sait bien que c'est un chewing-gum - même si les Liégeois, désirant toujours se singulariser, assurent que c'est un bonbon). Il y a également les classiques : le "à tantôt" ainsi que l'utilisation du verbe "savoir" dans le sens de "pouvoir" ("Est-ce que tu sais venir m'aider?"). J'ai appris progressivement que je faisais ainsi rire les Suisses et les Français, bien malgré moi...

Dernière petite spécialité belge, moins connue : la prononciation du "ui" en "ou-i". Comme dans "puis", "puits", "aujourd'hui", "cuire", "huit",... Le Belge a tendance à rajouter un petit "o" qui n'existe pas. Essayez à la maison, vous verrez. C'est assez difficile à entendre, moi j'ai du mal, mais apparemment c'est flagrant pour les Suisses...

Mais assez parlé de nous... parlons d'eux!
- "t'as meilleur temps" : pour "t'as plus facile". D'ici, t'as meilleur temps d'y aller à pied que d'attendre le bus.
- "bonne rentrée" : c'est marrant à remarquer et systématique. Après avoir passé une soirée avec quelqu'un, il sera de bon ton de lui souhaiter un bon retour. Cela se fait chez nous aussi, mais le "bonne rentrée!" a de quoi surprendre, car il serait plutôt utilisé à l'adresse des écoliers à l'approche du 1er septembre...
- "service" : encore une petite ellipse, renvoyant à "à votre service". Cela donne :
- Merci!
- Service!
- "ou bien" : un grand classique. Se rajoute en fin de phrase. Très pratique pour affirmer quelque chose, mais quand même demander l'avis de son interlocuteur. Je passe te prendre à huit heures... ou bien? Penser à incliner légèrement la tête et élèver l'intonation.
- "si jamais" : il existe chez nous aussi, donc je ne vais pas m'étaler. J'ai l'impression qu'il est fort utilisé ici.
- "j'entends" : attention, tic de langage potentiel. Peut être comparé aux "tu vois" ou "je veux dire". S'attrape très vite.
- "exas" : j'avais évoqué précédemment les abréviations différentes, comme "uni" et non pas "unif". Même chose ici : pour "examen", on dira "exa" et non "exam".
- "seulement" : comparable au "sans autre". Ainsi :
- Je peux?
- Faites seulement.

Voilà pour aujourd'hui. Ca vous fera le déjeuner... vu que c'est une belle tartine! MouaHAhhaha... hm.

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