samedi 28 février 2009

Pierrot la lune - Berne

Mi-janvier, j'ai la visite de mon cher et tendre petit frère. Ces quelques jours, fort agréables, furent bien chargés. On commence avec la visite de Berne (si vous suivez le blog, il s'agit d'une re-visite en ce qui me concerne).



Aller à Berne, c'est nécessairement voir des trams.


Imperturbables, les joueurs d'échecs sont toujours là sur die Front. Ils ne connaissent pas le froid. La scène est la même que quand j'y étais trois mois plus tôt (la photo doit d'ailleurs être fort similaire). Le plus drôle est d'écouter les commentaires de l'assistance, qui juge bon de donner son avis sur chaque coup joué...



Avec toujours ces fameuses arcades de part et d'autre de rues du centre-ville.


Et on retrouve notre copain l'ours. Euh... il hiberne quand, d'ailleurs, celui-là?

En chemin pour aller visiter une expo sur Einstein au Musée d'Histoire, on prend "des photos de groupe de rock". Qui pourront être utilisées pour la pochette du premier album des "briseurs d'étables", par exemple (comprenne qui pourra!).



La cathédrale se protège. On n'est jamais assez prudent.

Je fais découvrir à Pierre le Gurten, cette colline qui donne une vue magnifique sur la ville et ses environs. Séquence "panoramas".





Et nous terminerons ce post avec cette magnifique photo illustrant à merveille le thème de la solitude dans nos sociétés post-industrielles, dans lesquelles les individus, livrés à eux-mêmes, sont obligés de se poser en sujets et de se construire une identité propre, indépendamment des repères traditionnels, dans un monde incertain et instable blablablaaa...

dimanche 22 février 2009

Les aventuriers du lac gelé

Fraîchement revenu de Belgique, j'ai l'occasion d'aller me promener sur le lac de Joux avec des collègues. Non, il n'y a pas de faute de frappe, je n'ai pas voulu écrire "autour" ou "au bord", mais bien "sur". Grâce aux conditions météorologiques (qu'il fasse suffisamment froid suffisamment longtemps), cette charmante petite pièce d'eau (qui fait quand même 7 km de long, si je ne m'abuse) gèle. Il s'agit d'un véritable évènement, qui ne se produit pas tous les ans. Quand c'est le cas, la presse annonce que le glaçon est prêt à supporter le poids de la foule, et les familles s'élancent sur la glace!

Pour info, la vallée de Joux est située dans le Jura vaudois, près de Vallorbe (à quelques encablures de la frontière française). L'altitude du lac est de 1004 mètres.

Le soleil aidant, on se retrouve une fois de plus face à des paysages hallucinants... Une fois de plus, il a fallu choisir une partie seulement des photos pour ne pas surcharger le post. Et une fois de plus, je vais essayer de me faire discret en commentaires, les images parlant d'elles-mêmes.



NB : les photos ne le montrent pas bien, mais c'était la grande foule sur le lac. Facilement 2000 personnes, je mens pas, je le jure. Quand je vous disais que c'était un évènement. De ces moments exceptionnels que la nature nous offre, comme les éclipses... ou les tsunamis.

Marcher sur un lac gelé est quand même une expérience... si vous êtes téméraire, vous vous  retrouverez bientôt au milieu de l'étendue miroitante, à plusieurs centaines de mètres du bord le plus proche.. impossible donc d'espérer en réchapper si la glace cède sous votre poids (ce qui n'est pas si improbable, on sort de deux semaines de vacances de Noël passées à s'empiffrer, rappelons-le). Se mettre à courir semble bien vain... Cette peur est justifiée, car il faut savoir que la glace n'est pas figée, et craque littéralement sous vos pieds. Il est même possible de voir des fissures se former à votre passage (cela produit d'ailleurs des sons assez marrants). Il s'avère en fait que la glace "vit" et est souple ; elle se plie, s'affaisse, ce qui peut effrayer mais est relativement inoffensif, dans la mesure où
- de nombreuses personnes l'ont fait avant vous
- la couche est d'au moins dix centimètres.
Il reste donc à se relaxer, dans la mesure du possible, et à profiter de cette sensation étrange!

On remarquera en arrière-fond la mongolfière posée sur le lac. On a également vu : du patin à glace (normal), des poussettes, du vélo (assez bluffant!). Il y avait également de la plongée, avis aux courageux.






Le lac commence à geler par ses deux extrémités, et progressivement, les plaques de glace se rapprochent jusqu'à se rencontrer et se chevaucher, comme des plaques tectoniques. Oui madame. On a donc au milieu du lac cette grande fissure qui court d'un bord à l'autre.

C'est sur cette image féerique qui transpire le bonheur et l'insouciance que se termine ce post... allez en paix chères ouailles, et aimez-vous les uns les autres (sur n'importe quelle surface).

Aller-retour

Vacances de Noël. Deux semaines de retour en Belgique. Pour l'instant, mon trajet transite par plusieurs gares et villes, que je ne manque pas de photographier. Autant optimiser les temps (très) généreux de correspondance, n'est-il pas?

Je ne sais pas pourquoi, mais ces jours-là, l'humeur était au noir et blanc et aux couleurs sobres... ambiance "rétro"!

On commence aux abords de la gare du Nord à Paris, avec l'une des fameuses bouches de métro Art Nouveau d'Hector Guimard.

L'intérieur de la gare du Nord.


Mon carosse.

On arrive à Lille. Hôtel de ville...


... et ambiance de Noël.

Sur le retour, je profite encore une fois de la large correspondance pour sortir de la gare de Lyon (Paris) et regarder les hockeyeurs sur la place H. Frenay.

À la prochaine!

vendredi 13 février 2009

Leçon de vocabulaire - module II

Le blog se réveille! Après deux mois de silence, il était plus que temps de reprendre les choses en main. Au-to-di-sci-pli-ne. Plusieurs d'entre vous m'ont fait remarquer mon relâchement... Que s'est-il passé sur ce laps de temps? Des vacances, en Belgique, puis un retour en Suisse, avec re-du boulot, des choses et d'autres, du temps qu'on n'utilise pas à alimenter son blog...

Réattaquons en force, si vous le voulez bien, avec une poursuite de notre leçon de vocabulaire. On avait causé d'unis, de kils, de Natel, de huitante. Avec le temps qui passe, j'ai repéré de nouvelles choses.

Un problème s'est assez vite posé : comment distinguer ce qui est propre à la Suisse romande de ce qui se dit... uniquement en Belgique? Je m'explique : quand je me pose des questions sur une expression particulière entendue ici, j'essaie de demander également à un français si cela lui paraît bizarre... si oui, nous sommes bien en face d'un "suississisme", si non, il s'agit d'un belgicisme!

Par exemple, l'adjectif "caillant" semble bien propre à nos latitudes... ainsi que le fait de "mordre sur sa chique" (je vous fais grâce des différences de signification du mot chique selon la localisation en Belgique, tout le monde sait bien que c'est un chewing-gum - même si les Liégeois, désirant toujours se singulariser, assurent que c'est un bonbon). Il y a également les classiques : le "à tantôt" ainsi que l'utilisation du verbe "savoir" dans le sens de "pouvoir" ("Est-ce que tu sais venir m'aider?"). J'ai appris progressivement que je faisais ainsi rire les Suisses et les Français, bien malgré moi...

Dernière petite spécialité belge, moins connue : la prononciation du "ui" en "ou-i". Comme dans "puis", "puits", "aujourd'hui", "cuire", "huit",... Le Belge a tendance à rajouter un petit "o" qui n'existe pas. Essayez à la maison, vous verrez. C'est assez difficile à entendre, moi j'ai du mal, mais apparemment c'est flagrant pour les Suisses...

Mais assez parlé de nous... parlons d'eux!
- "t'as meilleur temps" : pour "t'as plus facile". D'ici, t'as meilleur temps d'y aller à pied que d'attendre le bus.
- "bonne rentrée" : c'est marrant à remarquer et systématique. Après avoir passé une soirée avec quelqu'un, il sera de bon ton de lui souhaiter un bon retour. Cela se fait chez nous aussi, mais le "bonne rentrée!" a de quoi surprendre, car il serait plutôt utilisé à l'adresse des écoliers à l'approche du 1er septembre...
- "service" : encore une petite ellipse, renvoyant à "à votre service". Cela donne :
- Merci!
- Service!
- "ou bien" : un grand classique. Se rajoute en fin de phrase. Très pratique pour affirmer quelque chose, mais quand même demander l'avis de son interlocuteur. Je passe te prendre à huit heures... ou bien? Penser à incliner légèrement la tête et élèver l'intonation.
- "si jamais" : il existe chez nous aussi, donc je ne vais pas m'étaler. J'ai l'impression qu'il est fort utilisé ici.
- "j'entends" : attention, tic de langage potentiel. Peut être comparé aux "tu vois" ou "je veux dire". S'attrape très vite.
- "exas" : j'avais évoqué précédemment les abréviations différentes, comme "uni" et non pas "unif". Même chose ici : pour "examen", on dira "exa" et non "exam".
- "seulement" : comparable au "sans autre". Ainsi :
- Je peux?
- Faites seulement.

Voilà pour aujourd'hui. Ca vous fera le déjeuner... vu que c'est une belle tartine! MouaHAhhaha... hm.