dimanche 29 mars 2009

Escapade en terre bourbine - Zürich

Après avoir visité Lucerne, la Chilienne, la Française, le Français et le Belge visitent Zürich. Et alors le Belge ouvre la porte et dit...

On commence avec la gare, qui est simplement immense, c'est hallucinant. Les photos ne rendent pas bien l'impression de grandeur que l'on ressent quand on s'y trouve. Une vraie ville dans la ville. Au niveau 0, toutes les lignes nationales (CFF) ; au sous-sol, toutes les lignes régionales (S-Bahn, équivalent du RER), avec plein de boutiques et de gens partout.


Arrivés le samedi soir, nous profitons de la nuit zürichoise, avec notamment un mémorable concert de yodle dans le "café des Alpes" (Aelpli Bar). Mais si, vous voyez ce que c'est. Je ne résiste pas à la tentation de vous transmettre un lien assez hallucinant, si vous êtes intéressé par cet... art... particulier : http://www.chanteusetyrolienne.com/accueil.html (nota : elle est Française, pas Suisse, mais qu'importe).

Le lendemain, petite promenade le long du lac pour arriver progressivement au centre-ville. Sous le soleil svp!




Et comme ça, avec les bâtiments sur les bords du lac puis du fleuve, un feeling de déjà-vu... un air de Stockholm, non?
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Et sur cette façade, un chien rose. (??!!)
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Oui, même ici! La maison me rattrape. Mais, question, ils font comment pour traduire les blagues? Ah, j'y suis : le français "normal" de Kad était traduit en allemand, le ch'ti était traduit en suisse allemand. Huhuhu.
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Le midi, nous sommes allés manger de la saucisse dans la Zeughauskeller, une vieille brasserie très sympa (et pas que touristique).
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L'après-midi est consacrée entre autres au quartier industriel, avec un OUNI, un Objet Urbain Non Identifié.


Mais qu'est-ce que c'est? Il s'agit de la "tour Freitag", de l'entreprise éponyme qui a vachement la cote en Suisse. Le concept? Des sacs fait à partir de vieilles bâches de camion, qui du coup sont hyper-résistants et théoriquement inusables (si utilisés en tant que sacs, s'entend). Très tendance, baladez-vous en rue en Suisse, vous ne tarderez pas à en voir plusieurs. C'est la mode "recyclage" somme toute. Ils ont aussi essayé les chaussures en vieux pneus de tracteur, mais ça a moins pris.
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Amis belges ou français, si vous voulez vous la péter chez vous, achetez un Freitag quand vous êtes de passage à Zürich (ou ailleurs, il y a d'autres endroits où en acheter - infos supplémentaires sur la genèse et l'expansion de la marque ici) et pavanez chez vous. Vous serez le seul à posséder un tel objet et vous ferez sensation à côté des multiples Eastpak ou Jansport.
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Et en plus, même que si on monte sur la tour, on peut spotter les trucks.

Deux petites vues du quartier environnant.
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Retour dans le centre, où la présence de l'eau fait toujours son petit effet.
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Et un panorama pris de l'ETHZ, l'Ecole Polytechnique de Zürich, qui a compté dans ses étudiants... Albert Einstein.

Sur ce, les enfants, soyez sages, mangez votre soupe!

jeudi 26 mars 2009

Escapade en terre bourbine - Luzern

C'est une Chilienne, une Française, un Français et un Belge qui sont dans un train. Ils décident de visiter un bout de Suisse pour un week-end. Et alors le Belge saute et dit...

Nous voilà donc, à quatre, partis pour notre périple qui commence par Lucerne, la belle touristique petite ville suisse allemande sur les rives du lac des Quatre Cantons. Brouillard, neige, froid... l'hiver nous rappelle qu'en février, c'est encore lui aux commandes.

Le fameux pont de la Chapelle (Kapellbrücke), un peu l'icône de la ville. A brûlé en 1993... et quand on l'emprunte, on sent effectivement que le bois n'a pas trois siècles d'âge. Rajoutez à cela la magnifique boutique pour touristes située au milieu, et vous avez soudain envie de bêler.

Pour le coup, le Spreuerbrücke, moins fréquenté, était beaucoup plus sympa. Il me rappelait une autre pont en bois, vu à Fribourg (cf. une exploration précédente).

Dans le fond de l'image, vous apercevez le centre de la culture et des congrès, réalisé par Jean Nouvel.



On passe par le musée de la mobilité...

... où l'on peut acheter le kit du parfait contrôleur pour son fiston. Bluffant! Chérubin, j'ai "joué" plusieurs rôles d'adultes (le docteur, le policier, le client de l'épicerie), mais il ne m'est quand même jamais venu à l'esprit de poinçonner des titres de transport...

Enfin, à Lucerne, on peut trouver...

... un lion qui semble se languir dans la pierre ;

... une mopette qui a trop la classe ;

... et un gros boudin blanc!

Entre-deux

Je suis ravi de voir que mes articles de vocabulaire/prononciation suscitent autant d'intérêt! J'ai encore pas mal d'observations de la même veine à partager, il y aura donc d'autres articles à suivre... Pour ceux qui veulent rester dans ces questions linguistiques, je vous propose deux liens, empruntés à des collègues-blogueurs.

1) un test de langue : parlez-vous le suisse? Cela permettra de mesurer votre connaissance du français tel qu'il est parlé par les suisses romands. Je m'en suis tiré avec un 15/20, correspondant à la catégorie "Vous êtes Suisse, ou bien?". Comme dans tout questionnaire à choix multiple, avec un petit peu de bon sens, vous pouvez facilement atteindre la moitié. N'hésitez pas à me transmettre en commentaire le résultat de votre évaluation!

2) un sketch sur le vocabulaire, la géographie et les suisses allemands, la leçon de géographie de Marie-Thérèse Porchet. Comme ça, ça ne vous dit rien, mais vous reconnaîtrez peut-être ce personnage créé et interprété par le comédien Joseph Gorgoni, suisse romand de son état.

En attendant de réouvrir le chapitre vocabulaire, retournons à nos découvertes géographiques, avec, au programme, une escapade à Lucerne et à Zürich ainsi qu'une visite du Lavaux entre neige et soleil. Chouette alors!

mercredi 18 mars 2009

Un wallon dans le vallon

Continuons, si vous le voulez bien, notre examen des particularités de la langue française outre-Alpes.

Outre le fait que certains mots ou expressions soient propres au français romand (et inconnus dans le français "belge"), il y a également un accent fameux, ou plutôt des accents, selon que l'on se trouve dans le canton de Vaud, dans le Jura, en Valais, à Genève ou à Fribourg. Ce sujet, très intéressant, fera probablement l'objet d'un autre article (bien que je voie mal comment transmettre cela par écrit, sans compter le fait que je ne suis pas encore capable de distinguer ces différents accents).

Aujourd'hui, je m'arrêterai sur une particularité de prononciation : le "w". En Wallonie, il y a des wagons qui roulent dans les W.C. en discutant les concepts de la sociologie wéberienne. Tous ces mots sont prononcés avec un joli "ou", c'est qui est bien légitime, si c'était pour prononcer "v", on aurait mis un "v", l'alphabet n'est pas si con que ça tout de même. En France et en Suisse, on assure qu'en Vallonie, il y a des vagons dans les V.C. véberiens.

Qui a tort, qui a raison, je ne le sais. J'aurai tendance à dire, comme plus haut, que les "w", ce n'est pas pour les chiens et que si on a pris la peine de les inventer, ce n'est pas pour les prononcer en fades "v".

Comment expliquer cette différence? Aucune idée. Ou peut-être si, j'en ai une, assez farfelue. En France et en Suisse, la langue germanique de référence est l'allemand, qui prononce les "w" comme des "v". Ainsi, le teuton vous signifiant qu'il n'a pas compris que ce que vous venez de lui énoncer vous lancera un court mais suffisant "Was?" (prononcé [vas]). La concision allemande est magnifique.

En revanche, en Belgique, la langue germanique de référence est le néerlandais, qui prononce lui les "w" en "ou", comme dans "Wanneer wou jij de wagen wassen?" (parce que schatje, tu ne vas pas passer tout ton dimanche devant la télé hein, et de toute façon l'arrivée du Ronde, ce n'est pas avant 17h, et puis ce n'est pas du vrai sport tout le monde sait que Tom prend de la cocaïne, allez tout de même une fois tu sais bien hein).

Et donc, il se pourrait que d'un côté, on s'inspire de l'allemand pour prononcer les "w" comme des "v", et de l'autre, on s'inspire du néerlandais pour les prononcer comme des "ou". Ceci ne reste qu'une tentative d'explication.

Pour le cas bien connu de "Bruxelles", les choses sont plus simples : en flamand, il s'agit de Brussel, on a dû franciser en mettant un "x", mais - compromis belge - on a gardé la prononciation "ss". La preuve, en anglais, il s'agit bien de Brussels, et les autochtones y parlent le brusseleer. Nous, on le sait et on ne se laisse pas attraper, on prononce bien correctement "Brusselles", pas cons les mecs. Mais évidemment, les étrangers, français et suisses, ils n'en savent rien de tout cela (les ignares)! Ils prononcent donc "BruXelles" avec un gros "X", qui rend ça tout méchant kss-kss-kss alors qu'en fait c'est gentil tout plein et super chouette.

On en apprend des choses ! Je puis me fourvoyer, auquel cas n'hésitez pas à intervenir.

Bon, les enfants, n'oubliez pas de bien regarder à gauche et à droite avant de traverser (dans les clous, s'entend).

dimanche 15 mars 2009

C'est 19h28

En coup de vent, une autre spécialité linguistique. Ici, il sera normal d'entendre :

-"C'est quelle heure?"
-"C'est 19h28".

Chez nous, on préférera "il est quelle heure?" ou "quelle heure est-il?".

Encore une fois, je ne suis pas capable de vous dire s'il s'agit d'un suississisme ou d'un belgicisme.

Bon, l'essentiel c'est qu'on continue à s'instruire, ça, c'est bien. Sortez couverts !

jeudi 12 mars 2009

Transits

Les choses vont à l'envers, puisque voici des images d'un récent aller-retour... alors que j'ai d'autres clichés, plus anciens, à vous montrer. Qu'importe!

Il sera encore une fois question de gares, et de quartiers de gare, et de trains. Au moins, vous êtes prévenus. Vous savez, une manie, ça ne s'improvise pas. Ce n'est pas un don. Cela s'arrose et s'entretient, comme une fleur ; cela se cultive. Et donc, il ne s'agit pas prendre une fois des photos de gare et d'écrire une quelconque tartine à leur sujet... il faut systématiquement les photographier, même celles que l'on connaît, systématiquement remettre son ouvrage sur le métier, et refaire des posts, et persévérer dans le TOC. N'est pas nerd qui veut.

On commence donc avec la gare du Nord à Paris (bis).


C'était pour l'aller. Pour le retour, je fus prolixe, ceci pour une seule et bonne raison : le soleil. Alléluia, l'astre revient progressivement, comme un bon vieux copain qu'on avait presque oublié mais dès qu'il repointe le bout de son nez on se rappelle comment c'était bien le bon vieux temps et comment on se marrait et tu te souviens la maîtresse ouarf. Et donc, ma tendance récente de photographite devient aïgue, et je m'en suis donné à coeur joie dans le quartier du Midi (on est à Bruxelles).
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Et je découvre une fresque toute fraîche (décembre 2008) de Johan de Moor, qui - mais gardons ça entre nous - est plus jolie que la Tour des pensions.



L'avantage du blog, c'est que je peux mettre les photos que je veux sans avoir à me justifier.

Un vrai roman-photo. J'ai essayé de prendre une photo de ma voisine aussi mais elle n'était que moyennement motivée.

Et Paris, gare de Lyon! Coolos, hein?

Avec, sur l'esplanade devant la gare, une expo photo tout à fait sympathique, de quoi occuper les voyageurs qui ont de (larges, trrrès larges) correspondances.

Et on termine avec un panorama de l'intérieur de la gare de Lyon dont vous me donnerez des nouvelles. Si vous prenez la peine de le regarder attentivement, vous verrez que le résultat n'est pas si parfait que ça...
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Sur ce, les loulous, bon vendredi, bon week-end, et n'oubliez pas votre casque !

lundi 9 mars 2009

A tribute to Improkot

L'année passée, je vivais là :



Ce fut une année formidable.

Notons que
1) ce n'est pas ironique ;
2) la photo est prise un lendemain de veille et, non maman, ce n'est pas toujours dans cet état-là.

[fin du remember nostalgique]

dimanche 1 mars 2009

Pierrot la lune - vivarium

Après Berne et Villars, nous restons à Lausanne et visitons plusieurs musées. Dont le vivarium, peuplé de créatures vertes et ocres. Voici quelques-uns des amis que l'on s'est faits (euh... fait?).




Et c'est sur ces belles images de faune que se termine le compte-rendu des aventures de Pierre en Suisse... On garde le contact les poteaux, mangez des pommes!

Pierrot la lune - Villars

Après avoir visité Berne, nous prenons la direction des Alpes vaudoises pour se mesurer à la poudreuse. Il est important de souligner que nous sommes allés skier en transports publics. Cela n'a l'air de rien comme ça, mais c'est assez révélateur... bienvenue en Suisse!

Nous arrivons en gare de Bex. On sort et...

... juste devant la gare attend un autre train, qui dessert le village, avant de grimper vers les pistes. Normal quoi.


Petite pub pour l'artisanat local.

Ce jour-là, le temps était couvert... très couvert. Qu'à cela ne tienne! Le Belge, ne skiant pas souvent, se réjouit des rares heures qu'il peut passer sur la neige... et qu'importe s'il vente, que son écharpe est gelée et que seules deux pistes (bleues de surcroît) sont ouvertes sur toute la station. Il s'agit de rentabiliser l'investissement et de profiter de l'occasion. Bref, dans l'adversité et le déchaînement des éléments, la philosophie de cette journée était : la positive attitude!




Ces photos de pieds commencent à m'interpeller... mais je ne sais quel sens leur attribuer.

Avant de redescendre à Bex, on joue les touristes.


La pêche!