mercredi 24 juin 2009

Je consomme, donc j'ai le look (coco)

Arriver dans un nouveau pays, c'est nécessairement être confronté à de nouvelles enseignes. Il est où mon Colruyt, je ne le trouve plus, je suis perdu... En Suisse, je n'ai pas vu de Delhaize, de Carrefour, d'Aldi, de Lidl. Par contre, j'ai vu des Migros et des Coop (partout partout), des Denner, des Manor.

Il y aurait beaucoup à dire sur les deux géants du marché de l'alimentaire en Suisse, Migros et Coop. On apprendrait ainsi que la Migros ne vend pas d'alcool, traduisant la philosophie de son fondateur ; on découvrirait que la Coop était à la base une coopérative, apparemment un modèle du genre. Ce qui m'intrigue personnellement, c'est la position de monopole que les deux enseignes ont ; elles sont présentes partout, et la concurrence semble absente. C'est comme si, en Suisse, le nombre de chaînes de supermarchés était inversement proportionnel au nombre de banques...

Aujourd'hui, je voudrais vous parler de Manor. Il s'agit d'une chaîne qui vend des vêtements, des meubles, de la papeterie, de la nourriture, des couettes, des rideaux, des bijoux, du parfum, des cotons-tiges, des jouets, des actions Fortis,... bref, de tout. À Lausanne, dans le grand Manor qui fait sept étages, il y a en plus au sous-sol un Manor Food, qui propose tous les bons produits que la Migros ou la Coop proposent, mais en mieux achalandé et servi par des stewards plus beaux. Les oeufs sont ainsi disposés sur un lit de vraie fausse paille dans un panier, on a le sentiment que les poules sont venues les pondre dans le magasin pendant la nuit, c'est magique.

Au centre de ce monde idyllique, il y a un slogan :


Je n'ai pu m'empêcher de faire le parallèle avec un autre slogan, d'une chaîne belge de distribution, Delhaize :


Et je dois dire que maintenant, je suis rassuré. Avant, en Belgique, je n'étais pas bien, j'étais hésitant. Je ne savais pas quoi faire de ma vie, je ne savais pas quoi manger, quels produits acheter. J'étais engoncé dans les conventions sociales, tétanisé par les attentes que la famille, les amis, les profs avaient vis-à-vis de moi. Je voulais m'en défaire et m'affirmer, mais je n'y arrivais pas. Cela minait mon existence. Je me réveillais en sursaut pendant la nuit, en sueur, en doutant profondément des choix que j'avais à poser. J'errais dans les rues, perdu, à la recherche d'un sens.

Et puis, un jour, je suis rentré dans un Delhaize, et là, ce fut le choc. Cette phrase, affichée en grand, cette injonction : "Vivez comme vous voulez". Dès cet instant, j'ai su que je ne serais plus le même. Ma vision du monde a basculé, je me suis senti libéré d'un poids. Avant, on me disait : "fais ci", "va là", "apprends ci", "ne dis pas ça". Là, pour la première fois, quelqu'un m'enjoignait de penser par moi-même et à faire ce que bon me semblait. Une révolution copernicienne, ni plus ni moins.

J'ai fait ni une, ni deux : je me suis précipité dans les rayons et je me suis acheté deux boîtes de Mélo-cakes, que j'ai goulûment englouties sur le parking devant le magasin. Un vieux rêve d'enfant.

J'étais alors un homme heureux, épanoui, qui avait la chance de pouvoir déployer son mode de vie sans entrave, grâce à toutes les bonnes choses que propose Delhaize.

Puis je suis arrivé en Suisse. Et là, je suis retombé dans les affres de l'incertitude. Disparus, les Delhaize! Il m'était impossible de vivre comme je voulais!

J'étais au plus mal. L'âme en peine, je me morfondais à la Migros ou la Coop. J'avais le sentiment d'être redevenu fade et commun.

C'est à ce moment-là que j'ai eu la deuxième révélation de ma vie. Je suis entré par hasard dans le Manor, et j'ai vu le Slogan. "Donnons du style à la vie"... oui! C'est cela même! Quelle classe, quel look j'ai, en achetant mes kiwis chez Manor! Un vrai caïd, vous devriez me voir. Maintenant je me trimbale dans la rue, le pas assuré, le visage haut, sûr d'être cool. Aucune comparaison avec la morne existence que je menais précédemment! Pfiu! Maintenant je peux le dire, je n'avais aucun goût à l'époque.

Aujourd'hui, je veux remercier Delhaize et Manor. Par deux fois, vous m'avez tendu la main alors que j'étais à un moment creux de ma vie, et vous m'avez relevé. Recevez ici toute ma reconnaissance. Alléluia! Chantons mes frères, chantons les louanges! ALLELUIA!!
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dimanche 7 juin 2009

La petite fille qui batifolait dans les montagnes

Quand on explique à ses proches que l'on vit en Suisse, cela exhume assez naturellement des images-clichés... on parlera des vaches Milka, du yodle, des banques, de la lenteur suuuuisse, etc.

Dans les représentations que l'on se fait de la Suisse, il y a aussi la-petite-fille-qui-batifolait-dans-les-montagnes. Mais si, vous savez, celle qui se roule dans les fleurs avec un grand sourire, accompagnée d'un chien ou d'un cabri, et qui habite dans un joli chalet!

Chacun a la sienne... il y a Heidi et Annette (que j'aime tout particulièrement).

Ne sont-elles pas mignonnes, nos petites héroïnes qui s'esbaudissent dans les hauteurs? Mais Dieu qu'elles se ressemblent! Annette aurait-elle copié Heidi? L'hypothèse est lancée...

mercredi 3 juin 2009

C:\Suisse\Montagne\Hiver\Valais\Saint-Luc

Après la sortie du petit labo aux Diablerets, je vous propose un deuxième flash-back neigeux : un week-end passé à Saint-Luc, station de ski située en Valais.

Plusieurs constatations :
1) ouah que c'est beau quand il y a du soleil
2) le snowboard, la première fois, ça fait mal. Je ne savais pas que je pouvais souffrir d'autant de muscles à la fois. Après les deux jours de chutes et de rechutes, ces petits chéris endoloris geignaient au moindre mouvement (me faisant ainsi durement payer le traitement de choc que je leur avais imposé).

À l'aller, soleil couchant sur le Léman.




Le village de Saint-Luc (bois, bois, bois).

Maintenant, la neige est partie... et la montagne est à vous, les amis! Lancez-vous, courez, sautez, roulez-vous dans les fleurs, baignez-vous dans les lacs! Vivez montagne, respirez montagne, pensez montagne!
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*ce post vous a été offert par l'Amicale des Montagnards Lyriques*